L’Eurovélo 6 est un itinéraire cyclable de 4.450km qui part de St Brévin les Pins en Loire Atlantique et qui va jusqu’à Constanta, en Roumanie.
Dans cet article, je vais vous livrer les détails de mon itinéraire , en restant factuelle. Vous trouverez les détails et anecdotes croustillantes de voyage dans mon livre. Et pour plus d’images, je vous invite à visionner mon film.

La France
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 15 jours | 750 kms | 12 hôtes |
Je suis partie le 9 Juin 2021 de Haute Goulaine, où j’habite. En 20 minutes, j’ai retrouvé les bords de la Loire, accompagnée de mon amie Julie qui restera les premiers jours avec moi! Assez de temps pour me donner le courage et l’élan de continuer toute seule.

J’ai déjà parcouru plusieurs fois La Loire à Vélo , je la connais déjà par cœur et j’y ai même mes habitudes chez des warmshowers devenus amis. J’ai donc suivi l’itinéraire officielle jusqu’à Bréhémont où j’ai bifurqué vers l‘Indre à vélo en passant par Esvres puis Châteauroux. J’ai ensuite rejoints Bourges par la départementale. De là j’ai pris le train pour éviter la partie Nevers/ Châlons sur Saône que j’ai déjà fait l’an passé, j’arrive donc à Dijon où je parcours la ville en suivant la chouette à travers la ville et grignotant des Nonettes.
C’est le lendemain à partir de Dôle que je récupère l’Eurovélo 6, puis Besançon, Montbéliard, Mulhouse. Un itinéraire facile et plat qui suit le Doubs. J’ai eu assez de chance pour avoir une météo majoritairement clémente.
Le bilan de ces premiers 700 km : j’ai mal aux fesses et aux mains. Après un arrêt chez cyclable Dijon, on me ressort la même chanson : Jeannette est trop petite pour moi! Ils m’ont même proposé de me l’échanger après 3 ans d’utilisation! J’en suis restée estomaquée! C’est un sacré geste commercial qu’ils me proposent là; ils considèrent que c’est la faute du vendeur de Cyclable Nantes et que c’est une lourde erreur qui joue sur mon ergonomie et mon confort à vélo! Bien que l’offre soit généreuse et alléchante, échanger Jeannette est inenvisageable! C’est comme échanger votre chat avec un autre parce qu’il a un œil crevé. Peu importe l’état du chat, c’est le vôtre, vous avez crée des liens affectifs avec. Et même si un chat est un chat, on peut pas remplacer les sentiments. Et bien avec Jeannette, c’est pareil!
La Suisse
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 3 jours | 170 kms | 3 hôtes |
Quand on parle de la Suisse, on pense chocolats, on pense compte en banque bien fourni et surtout on pense montagne… Oui bah c’est pas une légende! ça grimpe en Suisse!

Je n’y ai pédalé que 170 km dont 3 nuits hébergées! La première chez mon amie du collège : Juanita! Devenue chercheuse scientifique, elle est expatriée et chaque fois, je la retrouve dans un nouveau pays! Il y a 5 ans, c’était en Australie, depuis 2 ans elle était au Danemark et la voici maintenant à Bâle. Nous passons une jolie soirée ensemble autour de Flammekueches. Ensemble nous trouvons le fameux trou de Bâle!
Côté Suisse, les paysages ne sont pas fous alors je zigzag entre les frontières suisses et allemandes. Attention au Roaming, si en Allemagne les frais d’itinérance mobile sont gratuits, ce n’est pas le cas en Suisse. Alors attention à bien éteindre votre téléphone pour ne pas vous retrouver avec du hors forfait! Même en étant en Allemagne vous pouvez parfaitement capter le réseau suisse et vous faire avoir!
Le lendemain j’ai pris la route vers Schaffhausen . Certains travaux de voiries n’ont pas été déviés et m’ont fait faire des détours et fait prendre plusieurs côtes un peu trop raides à mon goût ; ça m’a coupé les pattes…du fait de ces dénivelés non prévus, de la chaleur humide, des routes qui longent les zones industrielles et les voies rapides, l’engouement n’y était absolument pas et je me suis lamentablement traînée jusqu’à Schaffhausen.
J’ai été hébergée via Warmshowers par Namala. Elle m’a accueilli avec délicieux diner vegan et m’a laissé sur son canapé à 21h. Elle est partie s’enfermer dans sa chambre pour regarder la télé. Ca m’a permis de me coucher tôt et de récupérer des forces pour passer la frontière allemande dès le lendemain!
L’Allemagne
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 6 jours | 300 kms | 6 hôtes |
L’arrivée en Allemagne , sur l’eurovélo 6 , se fait en longeant le lac de Constance ; ses abords ont la réputation d’être bondés l’été.

Nous sommes le Dimanche 27 Juin. Les vacances n’ont certes pas commencé et ça grouille déjà de monde. Pas que sur les plages mais aussi sur les pistes cyclables!
Les abords du lac et la ville de Konstanz sont très agréables et méritent de s’y attarder au moins deux nuits. Les activités ne manquent pas! Se prélasser sur la plage ou dans un parc, lézarder sur la terrasse d’un Biergarten et y écouter un concert live.
Après mon étape warmshowers à Konstanz, je quitte l’itinéraire officiel de l’EV6. Je dévie pour aller dormir chez les parents d’une amie. Je prends le ferry en direction de Meersburg, puis je traverse la fameuse ville de Ravensburg! Celle où l’on fait beaucoup de puzzle… un jeu ravensburger! Ma deuxième étape est dans le tout petit village de Fronreute chez Eva et Manfred, un adorable couple allemand qui me traite comme leur propre fille.
En ce 3 ème jour en Allemagne, Manfred et Eva décident de m’accompagner un peu ce matin ! ! ! Ces 15 premiers kilomètres passent super vite grâce à eux.
Un peu après Biberach, un énorme orage éclate alors que je ne suis au milieu de nulle part! Je termine les derniers kilomètres en direction de Ulm avec deux frères allemands, eux aussi en vélo voyage. Même si j’apprécie de voyager seule, je prends toujours beaucoup de plaisir à faire connaissance avec des étrangers , c’est ce qui égaie ma journée.
Ils me guident jusqu’à la cathédrale de Ulm, sa flèche est la plus haute du monde. Y monter était l’un de mes défis, malheureusement les visites n’y sont pas autorisées en ce moment ; les frères allemands ne savent pas si c’est fermé pour cause de Covid, d’orages ou à cause du gars qui s’y est suicidé quelques jours plus tôt. Bon en tous cas mes cuisses évitent l’ascension de 728 marches.
Ce soir je dors chez Nils et Coralie, un couple d’expatriés français.
Au 4ème jour en Allemagne, je repars d’Ulm par le train régional, en 2h de temps je suis à Munich. On laisse le vélo le long de sièges et on le sangle avec des ceintures, c’est quand même beaucoup plus facile que de lever son vélo pour l’accrocher à la verticale comme dans certains TER français…
J’arrive à 14 h chez Jeremy et Laura, mes hôtes de Munich, encore un couple de d’expatriés français !
Je les laisse télé-travailler pendant que j’explore Munich avec Jeannette.
Cette soirée parmi les plus marquantes de mon voyage, ou comment, alors que je ne les connais que depuis quelques heures, je me retrouve avec mes deux hôtes à regarder un épisode glauquissime de crimes ! Tout à fait le genre de moment inattendu que j’adore et crée probablement une amitié immédiate !
Jérémy ne travaille pas aujourd’hui. L’avantage quand votre hôte se transforme en guide touristique, c’est qu’il vous fournit une quantité de détails que vous n’auriez jamais su seul !
Ce soir nous mangeons tous les 3 dans une taverne, pour moi et Jeremy un bon jarret bavarois ! Ça nourrit sa gauloise ! ! !
Ma rencontre avec Jérémy et Laura relève de la synchronicité. L’avenir fera qu’ils vont rester dans ma vie et prendre leur place définitive dans mon cœur. Ils sont d’excellents conseils dans ma vie quotidienne et d’une écoute à toute épreuve. Ils sont la définition même du mot AMI !
Je quitte Munich par la gare pour me remettre sur la route officielle de l’Eurovélo 6.
Me voilà dans le train pour 2h, après une petite confusion, et une erreur de station, je perds 1h et ne me mets à pédaler qu’à 15h à Deggendorf.
La route est belle, Jeannette est en forme, on fait du 20km/h !
Je dors à Passau ce soir. Mon hôte n’est pas dispo avant 20h10 et ça me laisse du temps pour faire un tour de ville ! Je suis logée ce soir dans le quartier étudiant. Ça me rajeunit !
L’Autriche
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 5 jours | 280 kms | 4 hôtes |
En ce 3 Juillet, je démarre à 9h après que Michael, mon hôte, ait nettoyé et lubrifié la chaîne de Madame Jeannette. Décidément elle est vraiment bien vue elle !
En 1km je suis à la frontière. Nous voilà déjà en Autriche !

Les 20 premiers km ne sont pas fun à cause de la proximité avec les voitures, je longe une voie rapide.
A Engelhartszell, je prends le ferry, le premier d’une longue série. J’en ai pris 4 dans la journée. Toute la journée, on m’a suggéré que j’étais obligée de les prendre. Ils sont tous payants entre 2 et 3.40€. Au final, j’ai dépensé 13€ de ferry en une journée, ça m’énerve parce que j’ai l’impression d’être un pigeon-touriste à qui on dit que les ferries sont soit disant obligatoires juste pour me faire raquer…
J’arrive à Linz en fin d’après-midi. La Hauptplatz, place principale est très belle notamment par son architecture.
Je file au salon de thé manger une Linzertorte, non parce que je suis gourmande, bien sûr, c’est parce c’était encore un défi et donc je me suis dévouée pour manger cette traditionnelle tarte autrichienne !
Michaela et Herbert mes hôtes de Linz m’accompagnent sur 25 km jusqu’à Mathausen (ville tristement célèbre pour son camp de concentration).
Le paysage a été assez répétitif avec peu d’attractions, ça n’a pas aidé à me distraire… Ceci dit pas de côtes alors au moins physiquement je ne suis pas en peine.
Le highlight de cette 3ème journée en Autriche est la magnifique abbaye de Melk. Les bâtiments actuels datent de l’époque baroque c’est juste à couper le souffle !
Entre Melk et Krems, je roule pendant 25 km dans la vallée de Wachau, ce qui est très certainement la plus belle portion de l’Eurovélo 6 en Autriche.
Au bord de la route, des vergers, des vendeurs de fruits notamment des abricots et cerises, mais aussi de nombreux vignobles.
Ce soir, je dors dans mon premier camping, je pensais avoir trouvé un super plan à 4€. Mais, à ce prix-là, il n’y a que Jeannette qui peut y dormir, pour moi c’est 9 € de plus… Il n’y a même pas de garage à vélo, je ne comprends pas bien pourquoi Jeannette doit payer…
Ce 6 Juillet, je me réveille à 8h30. Vite, vite je plie tente et sacoches. Il y a un lac à côté et j’aimerais aller m’y baigner avant de démarrer ma journée. En arrivant devant, j’abandonne vite. L’eau est trouble et marron, il y a du plastique qui y flotte. J’ai de la peine pour les enfants qui pataugent dedans.
En route pour Vienne, 36km sur une longue autoroute cyclable en plein cagnard, le long du Danube. Partie tout de même ennuyeuse.
Sur les 15 derniers kilomètres, un de mes voisins de camping de la nuit dernière me rejoint. Il pédale beaucoup plus vite que moi, mais je fais bonne figure, je m’essouffle pour garder son rythme et maintenir la conversation.
Les derniers kilomètres sont donc vite engloutis. Nous nous séparons à l’entrée de la ville. Il contourne le centre-ville alors que je m’y engouffre sous une température à 48°C.
Je me repose 2 jours à Vienne et profite de la ville et de ses mets locaux.
La Slovaquie
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 2 jours | 210 kms | 2 hôtes |
On s’ennuie pendant 70 km sur une route rectiligne sans ombre sous un soleil de plomb ! Je passe la frontière slovaque en longeant le casino Monaco qui n’a rien à voir avec l’élégance du rocher de la côte d’azur.

Ça y est la plupart des panneaux sont écrits en cyrillique, je ne comprends donc plus rien.
Et surtout arrivée à Bratislava, je suis frappée par l’apparence des femmes, très élégante, bien habillée et pomponnée. Elles ont ce faciès particulier des femmes de l’est. En 70 km c’est incroyable de constater comme le physique des gens est différent.
J’explore les charmes de la ville de Bratislava : son église bleue, son fameux « man at work » : statue insolite en bronze d’un égoutier, ses bâtisses colorées.
Richard, mon hôte couchsurfing de 28 ans, commercial en produits pharmaceutiques me laisse son appartement pour moi toute seule cette nuit.
9 Juillet, réveil à 8h45. La météo annonce de la pluie et finalement il fait super beau, alors on fonce Alphonse !
Pour sortir de la ville, c’est un vrai labyrinthe, trop de travaux et surtout les slovaques conduisent comme des dingues et ne laissent vraiment pas de distances quand ils dépassent…
Je suis finalement bien contente de retrouver mon autoroute cyclable désertique en plein cagnard à la différence agréable que je longe le Danube, c’est trop bien on se croirait à la mer !
D’ailleurs certains ont sortis les kite-surfs sur l’eau. Il fait un vent à décorner un bœuf, heureusement il est dans mon dos ! ! Jeannette avale goulument les kilomètres !
15 km plus tard j’arrive chez Alexander et Ester, famille slovaque de warmshowers.
La Hongrie
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 5 jours | 178 kms | 3 hôtes |
Alexander et Ezster me replace le long du Danube grâce à leur camionnette, car je me suis un peu éloignée de l’Eurovélo 6 en allant chez eux.
Je suis de retour sur ma « Highway of hell » où il n’y a toujours pas d’ombres et pas un chat avant 9h.
J’arrive à Etszergom : point de frontière slovaquo-hongroise. La basilique Saint Aldabert domine le Danube, c’est la plus grande d’Europe centrale. Le panorama est magnifique ! Adieu autoroute de l’ennui ! En Hongrie, je longe le Danube par une petite route fréquentée par les cyclos et les promeneurs, c’est beaucoup plus sympa à mon goût.

À Szob, je dois prendre un ferry pour traverser le Danube. Arrivée sur l’autre rive, je décide de prendre un train pour descendre au sud et me rapprocher de Budapest.
Le train m’arrête 15km avant le centre et finit donc ma journée à 120km ! (Record personnel !)
J’entre à Budapest par le nord et suit frappée par les bâtiments délabrés où habite les gens, qui a en jugé sur l’apparence extérieur ne roulent clairement pas sur l’or.
Arrivée dans le centre de Budapest, ce qui me saute aux yeux c’est le nombre de SDF ; cela ne m’avait pas marqué à Munich, Vienne ou Bratislava, là il y en a vraiment beaucoup.
Je reste deux jours sur Budapest, le temps pour moi d’explorer celle qu’on appelle » la perle du Danube ».
Il paraît que la frontière hongro-croate par laquelle je devais passer n’est ouverte qu’aux camions ; je suis obligée de modifier mon itinéraire. Conclusion je me retrouve sur itinéraire qui n’est pas celui de l’eurovélo 6; à longer des départementales inintéressantes au possible !
J’alterne donc entre routes où certains se croient sur un circuit de formule 1; et petits chemins bosselés au milieu des champs.
A bout de forces à cause de la circulation et de la chaleur, j’ai pris un train sur 10km, puis j’ai repris la route pour les 20 derniers kms. Il y avait une piste cyclable qui longeait la départementale puis soudain plus rien et un panneau interdiction de vélo sur la départementale !
Je m’arrête dormir à keszkemet chez Judith, mon hôte couchsurfing.
Le jour suivant, après 30 km sur de la départementale et 6 coups de klaxons bien énervants… J’arrête les frais, je n’ai pas l’intention de mourir aujourd’hui ! Je monte dans un train jusqu’à ma destination finale: Szeged.
La Serbie
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 10 jours | 615 kms | 6 hôtes |

Nous sommes le 15 Juillet 2021, à peine arrivée à la frontière serbe, déjà repartie , pas de test PCR ni vaccination, un coup de tampon et merci, de rien au revoir messieurs dames..
Ce qui me frappe tout de suite en Serbie, ils n’hésitent pas à s’arrêter demander si on a besoin d’aide, ils m’interpellent me demande où je vais.
Avec Jeannette on est surexcitée d’arriver en Serbie, du coup, on fonce Alphonse jusqu’au lac de Palic. Je me suis posée au bar au bord du lac avec un cockta (coca slovène) puis j’ai terminé mes 8 derniers kilomètres pour faire un tour de Subotica avant d’aller rencontrer Marincko le papa de Gabor.
Marincko et son ami enchaînent les shooters de schnaps qu’ils alternent avec des verres d’eau gazeuse et des cigarettes. Je ne les ai pas suivis sur ce terrain parce que la veille Gabor m’avait fait goûter le dit schnaps et ça m’avait bien réchauffé tout le tube digestif.
Le lendemain avant de repartir, je me suis arrêtée chez le vélociste juste comme ça pour voir… Et j’ai bien fait… Changement de chaîne et de cassette pour p’tite Jeannette en un temps record 20min!
J’ai ensuite parcouru 43 km à travers du champ , du champ , du champ , des déchets dans les champs au milieu de nulle part…
Je suis arrivée dans une ferme dans un minuscule village, avec 2 chats, 1 chien, des poules et Mr. Et surtout accueillie par une famille de Warmshowers absolument adorable!
Pour mon troisième jour en Serbie, mon hôte m’a préparé 2 banh mi au pdj .
S’ensuit 70km sur de la départementale pas trop passante au début et plus je me suis approchée de Novi sad plus Les voitures arrivaient vite… Les cadavres d’animaux sur les bords de route et les tombes dans les fossés ne m’ont pas beaucoup rassurés…
J’arrive a Novi Sad sous le tonnerre, je me jette dans un café, pour la wifi et une bonne limonade…
Je repars tardivement en direction de chez Svetlana, mon hôte couchsurfing du jour, et je me prends un sévère orage sur le museau.
Le lendemain, après un petit dej avec Svetlana, je l’entraîne avec moi pour un tour à vélo. 13km plus loin nous voilà à Sremski Karlovci, très joli village entouré de vignobles et qui compte un paquet de caves!
Ensuite chacune repart de son côté, elle vers Novi Sad , moi vers Belgrade et jolie petite côte de 4km en plein cagnard à 13h… Quelle idée… en haut de cette montagne trône une magnifique église orthodoxe.
Pour le reste de la journée, j’ai partagé la route avec les voitures et j’ai continué à prier pour ne pas me faire écraser comme une crêpe. Je suis arrivée à Novi Belgrade où habite mon hôte sous un orage et une averse torrentielle.
Le 19 et le 20 Juillet, je passe deux jours de repos à Belgrade, le temps de visiter la capitale.
Mon hôte du week end habitait au sud de Belgrade, j’ai donc hésité à prendre la départementale pour rejoindre Smederevo. J’ai finalement fait le choix de retourner vers le Danube pour récupérer l’itinéraire officiel de l’ev6. Du coup j’ai retraversé tout Belgrade pour récupérer un pont très passant. Aussi Milos mon hôte de ce soir m’avait conseille le train pour passer le pont. C’est ce que je fais! 5 min de train, pour monter dedans avec Jeannette, ils sont 4 à m’aider , pour en descendre ils sont 2. Avec Jeannette , on hallucine on a jamais eu autant d’aide!! Les gens sont hyper sympas!
Je récupère l’ev6 qui part à travers champs, dans l’herbe. C’est pas mal comme ça sur tout l itinéraire du jour.
Ce 22 Juillet , Je passe la ville de Kovin pour récupérer l’Ev6 et c’est environ 20km plus loin sur un chemin bien pourri que Félix me rattrape. Il est allemand, jeune et vaillant et tout deux ont va se motiver pour se hâter à choper le ferry de 13h30 qui nous permet de rester côté serbe sur l’Ev6. Le ferry ne passe toutes les 3h autant dire qu’on a pas envie de se louper. On arrive à 13h21 exténués! A bord, on rencontre 2 autrichiens avec qui on boit un verre au premier bar en descendant du ferry.
j’arrive assez rapidement à Veliko Gradiste , station balnéaire. Tout y est : bar, restos, camping, super plage rien à envier à nos côtes, le tout dans un bras du Danube. Félixqui avait tardé au bar, m’y rejoint, on s’y trempe un peu, on mange un bout et je repars avant Félix qui veut bronzer.
Depuis notre arrivée du ferry, le paysage est magnifique plus vallonnée, ce sont les portes de fer (une gorge du Danube). À cet endroit, le fleuve sépare les Carpates au nord, en Roumanie, des Balkans au sud, en Serbie. Le Danube s’élargit jusqu’à 2km par endroit. On dirait Milford Sound en Nouvelle Zélande. C’est magnifique, le coucher de soleil rajoute un peu plus de magie.
Je termine la journée à 106kms, rincée!
45ème jour de voyage. Partie à 10h de mon camping hippy . Après une dizaine de km, je commence ma série de tunnels …. Il y en aura une dizaine aujourd’hui, de véritables tunnels de la mort dans le noir … Bonjour l’angoisse pour prévenir les voitures je gueule ou je souffle fort dans mon sifflet…. Bon à part ça pas de chiens méchants aujourd’hui. Un surtout un paysage de dingos. Les portes de fer c’est un panorama de rêve dans les gorges du Danube entre les Carpates roumaines et les Balkans serbes.
Cette étape offre quelques belles côtes amplement compensée par une vue de dingos .
Arrivée sur la plage de Tekija à 18h30 où j ai planté ma tente pour le premier bivouac de ma life!
Le 24 Juillet. Ça y est finit le beau paysage du parc national… Rien de funky aujourd’hui, quelques côtes qui m’ont bien séchées, pas mal de chemin gravel dans lesquels j’ai copiné avec un chien qui savait très bien donnait sa papatte . Arrivée à destination à 16h dans une jolie guest house de Negotin. Avec un méga chambre pour moi toute seule… Rahhhh le bonheur!
La Bulgarie
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 3 jours | 290 kms | 1 hôte |

25 Juillet, je pars en Bulgarie.
J’ai trop bien dormi ! En route vers la frontière. Route monotone et sans aucun intérêt. Le douanier m’explique que j’ai peu de chance avec la douane bulgare car ils n’ont pas le personnel médical nécessaire pour checker les tests PCR et certificat de vaccination. Là où certains douaniers m’auraient carrément refusé le passage, il accepte que je tente ma chance, le gars est très compréhensif et vraiment sympas. Décidément la Serbie est une véritable révélation quant à sa population que j’imaginais plutôt froide et distante … C’est tout le contraire, hyper sympas , ils sont toujours prêts à rendre service et sont très généreux.
J’ai donc « fait croire » à la douane bulgare que je n’étais là qu’en transit avant la Roumanie, ce qui n’est pas entièrement faux car je passe la frontière d’ici 3/4 jours .
J’arrive à Vidin, première grande ville sur ma route, elle aussi extrêmement calme, c’est peut être lié au fait qu’on soit Dimanche. Je décide donc de filer vers Sinagovtsi où se trouve le prochain camping… Je termine la journée à 65km.
2ème jour en Bulgarie, J’ai super mal dormi, le terrain n’était pas plat du tout du coup j’ai glissé toute la nuit dans ma tente… La journée va être longue je le sais… Gros cagnard en perspectives, beaucoup de kilomètres, et une route défoncée avec de belles côtes. J’ai failli me faire bouffer par deux chiens qui ont déboulé d’une maison sur la départementale.
J’arrive à Kosloduy à 18h15, trempée de sueur mais accueilli par Mdalen qui m’emmène au resto…. Ahhhhh le bonheur! Il m’emmène dans un super resto avec vue sur le Danube. Une jolie soirée, toujours grâce à couchsurfing!
J49 Pire journée du voyage!
Levée 6h30 du mat’, Mladen commence tôt.
La route a eu raison de moi, ça plus la température de zinzin qui frôle les 50° , mes cuisses qui fatiguent , les paysages peu excitant , les nids de poule partout… J’ai cru que la journée n’allait jamais finir. 105km à avancer sans savoir où dormir le soir et sans croiser d’âmes humaines… Cette journée est celle qui a mis mes nerfs le plus à l’épreuve. J’ai dû m’arrêter sur le bord de la route pour pleurer.
Je suis arrivée vers 19h dans un bled à 25km de Nikopol. J’ai finalement eu droit à la générosité du gardien du gymnase municipal qui m’a autorisé à dormir dedans! Tout est bien qui finit bien…
La Roumanie
| Nb de jours | Nb de kilomètres | Hébergements |
| 9 jours | 7110 kms | 2 hôtes |
Les journées de merde ne durent jamais…
Le passage en Roumanie est une résurrection… On pète encore plus de chaud qu’hier mais c’est plat et on rigole bien…

J50, Petite journée qui a pourtant traîné dans la longueur à cause de nombreuses rencontres mémorables … Je suis partie à 7h de mon gymnase. A la fraîche , les contrastes de températures entre la nuit et la journée sont fous!
J’arrive rapidement à Nikopol pour prendre le Ferry
En débarquant en Roumanie, je m’enfonce dans la campagne et je croise un monsieur à vélo qui m’invite à le suivre dans un café. Me voilà en terrasse avec un coca et quelques compères Roumains.
Je parcours 15 km avant de m’arrêter dans un prochain café car en pénurie d’eau. Le fait est que je ne passe pas inaperçue et du coup tous les clients veulent savoir d’où je viens.
Ce soir je dors à Lisa , dans un genre de B&B charitable base sur la libre donation. J’ai ma petite chambre bien au frais c’est parfait
Le jour suivant, réveillée à 6h30, c’est la course contre la chaleur alors je pars de plus en plus tôt ! J’ai eu droit à un bon petit déj . Puis la route n’a pas été folichonne en terme de paysages et il a fait tellement chaud que je suis restée la tête dans le guidon toute la journée. J’ai bien sûr encore croisé des carrioles à chevaux ou à ânes , je ne m’en lasse pas!
J’ai traversé le pont entre Giurgiu et Roussé pour aller prendre un train en Bulgarie, qui est beaucoup plus adapté pour les voyages avec vélo que la Roumanie. Silistra n’est pas relié à Roussé , je dois descendre au sud , changer de train et remonter vers le nord, 5h de trajet en tout.
Malgré tout cette deuxième journée roumaine se termine à 101km.
J52 , 30 Juillet Silistra /Cernavoda, 100Km
Aujourd’hui il y a beaucoup de côtes au début à cause des coteaux des vignobles à la fin, il faut passer par dessus les Collines. Mais le paysage est vraiment beau et il y a un petit vent bien agréable alors malgré tout j’avance avec plaisir et grosse suée..
J’ai encore trouvé une super chambre d’hôtel.
J53 Cernavoda /Harsova
Réveillée 7h30. Je ne pars qu’à 10h et c’est une mauvaise idée, j’avais la clim’ dans ma chambre alors j’étais bien… Je me prends une vague de chaleur en sortant dehors… Ouaaaaahhh !! la journée va être longue! Et comme prévu en montagnes russes, avec rien d’extraordinaire en terme de paysages mais quelques points de vue sympas. Je le traîne lamentablement jusqu’à Harsova où pour arriver au centre ville il faut faire 6km de nationale, avec des Schumacher sur la route .
J’avais repéré dans ce village un camping tout mignon sur Google maps qui dans la réalité n’existe pas du tout!
Plan B: le petit monastère de Harsova. Il y reste encore un touriste qui fait ses emplettes et qui, au miracle, parle anglais! Du coup il explique au prêtre que je veux dormir ici. Prêtre d’accord! J
Le prêtre me prépare un dîner gargantuesque , je n’ai pas tout fini évidemment mais ce qui est sûr c’est qu’ils ont le sens du partage et de la générosité. J’ai droit à une douche froide mais rafraîchissante et un bon lit . Journée terminée à 63km.
J54, 1er Août Harsova /Macin , 90km
Levée 7h30. Après un café avec les curés orthodoxes, je file juste avant la messe . La journée va être longue et chaude comme les précédentes quoi… Je la pensais par contre plus plate, bon bah je me suis encore trompée… Ça vallonne et ça s’arrange pas sur la fin en entrant dans le parc national de Mâcin, mais offre un panorama sublime sur ses montagnes.
Je suis passée au monastère de Mâcin pour demander l’hospitalité, je me suis fait recaler. Bon bah ça peut pas marcher à chaque fois. Du coup je me suis rabattue sur un hôtel du centre, PCq de toutes façons il n’y a pas beaucoup de choix. Une chance pour moi la chambre n’est qu’à 15€ et il y a un restaurant attenant à l’hôtel !
J55 2 Août Macin /Reni, Ukrainia, 64km
Komoot, oui oui toujours lui, parce que j’aime bien son outil d’analyse du dénivelé… Bref Komoot annonce un itinéraire « facile » relativement plat… Euh je me suis arrêtée trois fois pour voir si je ne m’étais pas trompée… Ce n’est pas plat du tout, c’est des montagnes russes ! Bon de toutes façons y a qu’une route alors on va y aller tranquille. Il n’y a que 26km pour rejoindre Galati .
A la frontière Roumanie – Moldavie j’attends un bon 3/4 d’heure. Les douaniers ne sont pas vifs…
Une fois passée , direction la frontière Ukrainienne à 6km… Super il y apersonne! ça va aller vite! Sauf qu’en fait, ils doivent s’emmerder et ont profité de ma présence pour se faire une petite animation… Je suis passé par 5 interlocuteurs différents! Bon au moins ça donne du boulot à tout le monde… Je suis restée une heure à cette douane où ils m’ont fait tourner en bourrique en me forçant à acheter une « assurance covid » soit disant obligatoire…
J’arrive à Reni, premier bled après la frontière. Je me trouve un p’tit salon de thé tout mignon, qui fait lui même son ice tea
Je me mets en quête d’un hôtel, pour arriver au premier je m’enfonce dans le village sur des routes défoncées ! Alors autant le centre ville est bitumée mais les rues de l’arrière bled!!! Je plains les mecs qui rentrent chez eux pcq c’est plus la Roumanie, fini les gros 4×4 et les grosses bagnoles, là on est redescendu sur du plus modeste…
Retour en ville, hôtel Lighthouse , de nouveau je vois rien pas l’âme d’un hôtel. Je demande à une passante, ah bah si je suis au bon endroit, l’hôtel n’est juste pas indiqué et ne paie vraiment pas de mine mais il fera l’affaire pour une nuit.
J56 , 3 Août Reni /Sarichioi, 90km
J’ai bien dormi dans mon immense chambre d’hôtel !! Je suis partie vers 7h30, faut pas se louper le ferry passe tous les 3h! Je vise celui de 10h30 et j’ai 25km à parcourir. J’arrive au port vers 9h. J’ai bien fait d’anticiper parce que c’est vraiment pas des flèches à la douane Ukrainienne!
Du coup la file de voiture s’allonge, comme à chaque douane je double toutes les voitures, je ne vais pas poireauter en plein cagnard. Premier check point fait, je rejoins une nouvelle file de voiture que m’indique une douanière. Je lui demande s’il n’est pas possible d’attendre à l’ombre … J’ai l’impression de lui demander la lune.. Bon bon ok , dit elle… Le ferry coûte 2€.
7 min top chrono de traversée. À l’arrivée je me positionne devant la barrière, je vois venir la connerie de loin… Allez Re douane! Roumaine cette fois! Bon je suis la première derrière de longues files de véhicules se forment. Une infirmière sort de nulle part et me pointe son thermomètre sur le bras. C’est sa tournée générale, tout le monde y passe.
La gentillesse roumaine m’avait manqué pendant ces dernières 12h , je ne peux pas vraiment juger les Ukrainiens, mais ce que je peux dire c’est qu’ils sont pas très souriants, un peu froid. Le contraste avec les Roumains m’a marqué, les Roumains sont vraiment chaleureux, souriants, ils font des coucous quand je passe, disent bonjour.
Les vendeurs de fruits sur le bas côté se multiplient, rahhhh trop bien on se croirait en Camargue! J’avais pensé dormir à Tulcea mais j’y arrive vers 15h alors je décide de continuer. J’arrive à Sarichioi vers 18h. Le camping est le jardin d’une mamie, il n’y a personne. 2.5RON soit 0.50€ la nuit, bon les chiottes sont vraiment a gerber alors ça doit être pour ça que c’est si peu cher.
J57 4 Août Sarichioi/ Corbu beach ,93km
Je fais une première halte à Jurivloca, je pensais pouvoir aller glander a Guru Portitei , petite péninsule paradisiaque. Mais l’aller retour en ferry coûte 20€; il y a une petite route qui part de l’île mais il semble que ce soit du sable… Jeannette dit « il n’en est pas question!!! »
Allez hop demi tour, en fait ce n’est pas qu’il fasse plus chaud qu’hier c’est qu’il y a moins de nuages du coup les rayons du soleil chauffe à bloc.
Me voici donc au camping de Corbu vers 19h, la petite réceptionniste me trouve une place entre deux caravanes car le camping est pas mal complet… Je balance la tente par terre sans la monter et je file avec Jeannette sur la plage parce ce coup ci, ça y est c’est bien la mer noire!!!
J58, 5 Août Corbu beach /2 Mai , 54km
A 8h20 je suis prête à partir, prête à payer, le gérant me répond « ah non vous c’est gratuit… » Ah bon mais Pourquoi?? « Ma réceptionniste vous aime bien, elle aime bien votre vélo aussi »
oh bah merci beaucoup, c’est vraiment gentil !
J’arrive à Constanta sans m’en rendre compte, aucun panneau n’annonce l’entrée dans la ville.
C’est une ville sans grand intérêt . Il y a pourtant avec l’Ev6 un véritable potentiel touristique. Je pars donc direction la gare, j’avais lu sur des blogs de voyageurs que me train / vélo en Roumanie c’était une galère. Je dois être dans un bon karma, car tout a été très facile. Je n’ai attendu le train que 20min, mon billet pour moi m’a coûté 1€.
Pour Jeannette c’est le contrôleur qui facture lui même autant dire que ça dépend de son honnêteté, le mien l’était, il m’a sorti un papier officiel avec la grille tarifaire, 6€ pour Jeannnette. Ce qui ne me paraît pas abusé pour éviter 20km d’autoroutes avec des gros zinzins. Parce que sur cette portion il n’y a pas le choix ! C’est autoroute ou rien ! Je suis donc descendue à Costenti et j’ai repris ma route dans une enfilade de station balnéaire, on se serait crues en Charente, en Vendée ou en Camargue. Ce soir je dors à « 2 mai », oui oui c’est bien le nom de la ville, c’est une date historique ici. Aujourd’hui je suis même passée par la ville de « 23 août ».
J’ai trouvé un camping, directement sur la plage. Le réceptionniste m’a annonce un tarif à 54 lei puis m’a dit je peux vous le faire à 30… Ah bah ok merci! Bon les toilettes sont turques, et les douches sont un peu crades, du coup c’est plutôt une juste ristourne. Je termine cette journée sur un mal de tête et une grosse fatigue. Le contre coup de 3500km?!
BONUS EV6 : Constanta / Bourgas (Bulgarie)
J59 , 6 Août 2 Mai /Topola Camping St Georges, 80km
Grasse mat’ jusqu’à 8h j’empaquette les affaires et on décolle.
Je traverse Vama Veche , connu pour être un village de hippy … Ça ne m’a pas sauté aux yeux une fois sur place…je m’attendais à un mini Woodstock j’ai presque été déçue. Je passe la frontière sans trop de difficultés, on m’a demandé mon pass sanitaire. En partant la douanière m’a dit « au revoir » .
J’ai le vent de face qui freine sérieusement mon avancée. Je longe la mer noire par une côte assez sauvage et c’est plaisant. Sur conseils de Laura et Jérémy, les copains de Munich, je fais une halte dans un petit resto de bord de mer spécialisé dans la mouliche.
Laura et Jérémy m’avaient aussi recommandé le camping St Georges, 10€ les deux nuits. c’est surtout l’argument piscine a fini de me convaincre !
Je vais m’endormir comme une larve dans ma tente! Demain première journée de repos depuis 15 jours…
J61, 8 Août Topola /Varna , 60km
Partie à 8h30 de mon camping, je suis remontée sur les crêtes alors certes ça insinue des montagnes russes mais quelle vue!!! J’arrive en une dizaine de km à Balchik, l’attraction de la ville c’est le château et ses jardins, 2h de visite…
J’emprunte ensuite une route parallèle à l’autoroute pour rejoindre Varna, c’est là que sans le savoir je vais grimper un mont! Il a pas de nom mais est visible sur la carte! Maintenant y a plus qu’à redescendre jusqu’à Varna.
Je rejoins vers 20h, mes couchsurfers Nikolay et Nika à leur appartement, petit couple trentenaire, qui me reçoivent avec un bon dîner. J’en ai profité pour acheter un melon, depuis le temps que j’en avais envie !!!
J62 , 9 Août Varna (panne de réveil) journée plage avec Nika 0km
La journée ne va pas être trop dure à résumer. Je n’ai pas mis de réveil… alors réveillée en sursaut à 9h30… Oups ! Euh dis moi Veronika , est ce que je peux rester une nuit de plus , parce que là je pense que la journée va être longue donne pars maintenant… Elle accepte de bon cœur, et je vais passer la journée avec elle et son ami Vesko pendant que ce pauvre Nikolay travaille!
J63 , 10 Août Varna / Iraklio, 73km
La journée a commencé avec un aura visuel, j y voyais tout flou… Bon je pense que ça m’a donné le ton pour la journée. Heureusement que je voyage seule j’ai été d’une humeur massacrante. J’ai galéré dans les cotes sous une chaleur de maboule avec pas mal de circulation.
Pour quitter Varna pas d’autres choix que d’emprunter un pont qui débouche sur l’autoroute autant dire que les automobilistes roulent comme des maboules. Finalement l’autoroute c’était pas si mal parce qu’au moins je roulais sur la bande d’arrêt d’urgence, la suite c’est de la nationale bien étroite, pfffiou je pense que c’est ça qui va me taper sur le système toute la journée , me faire frôler par des cinglés qui bien sûr ne laisse aucune distance de sécurité avec Jeannette. Si y en a un qui s’arrête c’est sur je lui mets un coup de boule!!!
Ces soir camping dans les bois , non loin de la mer. 5€ la nuit.
J64 , 11 Août Iraklio /Ravda 46km
Réveillée en sursaut à 7h! Il pleut!!!! Vite mes fringues sont dehors !! Conclusion j’évacue vers 8h30. On m’avait conseillé sur la Nationale , avec une grosse côte de prévue à 420m.d’altitude, mais mon GPS m’indique un autre route (hahaha la débutante qui fait confiance à son GPS).
Je me retrouve dans une côte à 220m d’altitude sur de la rocailles. Pas le choix je dois pousser Jeannette. 1h pour faire 6km… Ça va donner le ton de la journée.
Une locale m’assure que le chemin que je m’apprête à emprunter est bien pour les vélos, que beaucoup de villageois l’emprunteur… Ah bon?!
Bah moi personnellement, je vais mettre 3h pour faire 15km… C’est ni plus ni moins une montagne, le sol rocailleux, ambiance désertique… Bon alors par contre les vues que j’ai sur la mer sont superbes. Mais je n’ai même pas croisé un randonneur, en même temps avec les chaleurs qu’il fait…
L’avantage c’est qu’il n’y a Pas de déchets que des cacas d’animaux. La vraie nature encore préservée !
Il fait une chaleur écrasante entre 12h et 14h. Je m’obstine à avancer parce qu il n y a pas de réseau, et que j ai peur de me faire piquer par une bête et que je suis au milieu de nulle part, dans cette garrigue où il n’y à guère que les cigales qui communiquent avec moi .
Je sais que je me rapproche de la civilisation car il y a de nouveaux de déchets dans les fossés.
J’arrive ensuite facilement à Nessebar, la vieille ville est classée patrimoine mondial de l’UNESCO. Ahhhh c’est beau!!
Ce soir je dors à Aheloy , au camping.
J65 , 12 Août Ravda /Burgas 45km
Ce coup ci ce n’est pas la pluie qui m’a réveillée… C’est le soleil, arf le soleil tape en plein sur la tente et je transpire à grosses gouttes! Allez hop hop , je plie et je m’en vais.
Objectif Pomorie car j’ai entendu parler des marais salants et des bains de boue. Sur place, y a du monde! Pour autant ce sont principalement des locaux car le lieu n’est pas facile à trouver et pas clairement indiqué sur Google Map.
Je suis le mouvement, l’entrée est à 1€ pour le bain de boue.
Pour arriver à Burgas , il y a une autoroute cyclable qui longe la mer!! Rahhhh le bonheur! Trop bien!! Je file direct chez mon hôte Warmshowers.
Mon voyage ne s’arrête pas ici, j’ai ensuite continuer en passant par la Grèce, l’Italie, la Croatie…
Vous retrouverez mes aventures détaillées par de croustillantes anecdotes dans mon livre. Restez connectés! Ce ne sera probablement qu’à la fin de l’année 2022. D’ici là suivez mes aventures sur Facebook et Instagram , je repars en vélo, cette fois vers le Nord!
