Je suis arrivée à Lyon après avoir traversé la Bourgogne, et j’entre officiellement sur la Via Rhôna, qui relie Genève à Port Saint Louis en Camargue.

J15 Lyon > Arras s/ Rhône, 67 kms
Ce matin je prends le train depuis Lyon Jean Macé jusqu’à Givors ville. En effet la route de Lyon à Givors n’est pas très sécurisé pour les vélos et traverse une zone pétrochimique.
Merci mais j’ai eu ma dose de substances bizarres pendant mon cancer.
La portion TER Lyon Givors me coûte 5 €, je ne suis pas le seul vélo dans le TER. Je récupère la via-rhona en traversant une zone industrielle sécurisée cyclable à Saint-Romain-en-Gal où je longe le rhône.
Je traverse aussi la ville de Vienne magnifique, un peu médiéval, c’est là que se tient le festival de jazz tous les ans.

Dans les alentours de Tupin on quitte les berges du Rhône pour couper à travers vignes et vergers c’est juste magnifique nous sommes au cœur des Côtes du Rhône.

Ensuite je traverse l‘île du beurre au cœur de la forêt donne d’observatoire de la faune et de la flore juste magnifique, super calme, super vert.


La route n’est pas particulièrement intéressante après cette île.
Je m’arrête déjeuner à eaux vives, dans une aire nautique où il ne manque pas de tables de pique nique (pris d’assaut) et de bancs, le tout au cœur d’un bois.

Sablons très jolie ville non loin du palais de facteur cheval qui mérite le détour.

Les plateaux ardéchois me font du charme alors que j’entre dans le département de la Drôme . C’est pas parce que je suis née là que je le dis, mais cette région est sublime!


Ce soir, je dors chez Jacqueline via couchsurfing. Elle habite le petit village d’Arras s/ Rhône et me propose d’aller boire un verre sur TOURNON! Mais bien sûr Jacqueline avec grand joie!
J16 Arras s/ Rhône > Valence
La journée commence bien en envoyant des messages WhatsApp à ma sœur je me trompe itinéraire et je repars vers le nord plus 15 km de perdu je suis de retour à Saint-Vallier…
Qu’à cela ne tienne je vais redescendre le Rhône par la Drôme cette fois, itinéraire que je n’ai pas fait hier!
Pas de chance il n’y a pas vraiment d’itinéraire de ce côté-là, du coup, je dois suivre la nationale 7, peu fréquentée en ce dimanche, heureusement.

La vue est magnifique sur les plateaux l’Ardèche de ce côté là.


Je reprends de nouveau la nationale puis une départementale qui va couper à travers les côtes du Rhône pour m’emmener jusqu’à romans-sur-Isère.
Un bon vent de face et le cagnard ne me font pas avancer très vite, je suis à 10 km heure…Que c’est long!!! Heureusement je trouve sur le bas côté un stand de producteur de fruits, qui vend aussi ses propres glaces, un vrai don du ciel!


J’arrive à Romans sur Isére, ville où j’ai grandi les 2 premières années de ma vie. Je reconnais facilement car j’ai visité la ville en Février juste avant le confinement. J’ai donc déjà mes repères dans cette ville, et je choisis de récompenser mes efforts matinaux à grands coups de fourchettes, et de ravioles tant qu’à faire! Spécialité de la région!
Je jette mon dévolu sur le restaurant le vintage, que je recommande tant pour les plats délicieux que la gentillesse du personnel!

La ville de Romans est également connu pour sa pogne (brioche à la fleur d’oranger) et ses ateliers de confection de chaussure. De fait on trouve plein de chaussures géantes à travers la ville.



Collégiale St Barnard

Notre Dame de Lourdes, où j’ai été baptisée 🙂

Pascalis, LE pro de la pogne!
Il me reste toute l’après midi de libre, je tente ma chance en allant sonné chez des amis de mes parents que je n’ai pas revu depuis 20 ans. C’est la fête des pères, ils sont là… J’avais 10 ans quand je les ai vu la dernière fois, autant dire qu’on a tous eu un peu de mal à se reconnaître. L’effet de surprise et les retrouvailles, un combo magique!

En repartant de romans à ma gauche le Vercors à ma droite et plateau d’Ardèche. Un des plus beaux paysages de mon périple! Il ne rend pas super en photos mais j’ai de meilleurs clichés dans ma tête 🙂


Ce soir, je dors chez Liliane et son chat (couchsurfing). J’ai droit à une grande chambre rien que pour moi et je dors comme un loir.
J17 Valence > Montélimar, 75kms
Réveil naturel à 8h. Après quelques tartine de pain confiture, nous partons avec Liliane en visite de Valence. Elle va me servir de guide touristique.

Nous visitons la ville de Valence, ses petites ruelles, son port et sa cathédrale.


Elle va m’accompagner pour les 10 premiers kilomètres. Nous traversons le beau jardin Jouvet de valence pour récupérer la via-rhona. Les plateaux des monts ardéchois se dessinent derrière ce jardin, paysage idylique!


Komoot m’annonce 65 km pour Montélimar pour récupérer le village de Soyons, il y a un très grand pont à partir de valence à traverser; très difficile du fait du vent en latéral qui souffle extrêmement fort. En cadeau , une vue imprenable sur le rhône!


Vue sur le Rhône
Je suis sur des pistes réserver cyclistes, il y a très peu de voix partagées avec les voitures c’est donc très agréable. Beaucoup de voix traversant les forêts, les vergers et beaucoup de partie ombragée; on longe le Rhône avec un Mistral du Nord qui me pousse dans le dos c’est parfait!


Pause déjeuner au port de Cruas c’est agréable je suis seule.

En repartant je longe la centrale EDF.

Je ne croise pas grand monde en ce début d’après-midi il fait une chaleur de fou, les pistes cyclables ressemble à de grandes autoroute sans arbre plein cagnard 30 degrés.

À Rochemaure je traverse le pont himalayen pont suspendu mi vieux mi moderne. il ne faut pas avoir le vertige.


Je termine la journée avec le mistral de face à l’arrivée à Montélimar. J’ai voulu monter au château, côte trop raide, j’abandonne. Et me rabats sur le cimetière attenant pour me ravitailler en eau… et déguster un petit souvenir, acheté un peu plus tôt à Valence.

je m’achète quand même du nougat, je l’ai bien mérité!


Pour terminer, je vais patienter gentiment en terasse avec un perrier que mon copain Florian rentre du travail. Flo est un copain de lycée on ne s’est pas revu depuis environ 7/8 ans; il habite Montélimar avec sa femme et son petit garçon de 4 ans.
J18 Montélimar > Avignon, 101kms
Départ ce matin après un bon petit déjeuner point un selfie avec la famille de Flo.

Je passe par Châteauneuf du Rhône avec un très joli panorama sur la ville depuis les rives du Rhône. Puis sur une dizaine de kilomètres à travers la forêt à l’ombre et au frais super.


Fôret en vue
A partir de Bourg-Saint-Andéol jusqu’à Mornas, soit 20 km, plus un seul brin d’ombre… Une autoroute cyclable sous une chaleur écrasante….

Bourg St Andréol
A 7 km de Caderousse, sur mon autoroute désertique, un monsieur, lui aussi en vélo-voyage me taille un brin de causette…
« Qu’est ce qu’elle est pénible cette portion! qu’est-ce que c’est ennuyeux! qu’est-ce que c’est long! Y à rien à voir et même pas un banc pour manger ».
Ravie de voir que je ne suis pas la seule à trouver ça très très long!!! ça ne vient pas de moi et mon sale caractère!
J’en profite pour lui demander si lui aussi se prend une décharge dans la fesse ou la cuisse chaque fois qu’il passe sous une ligne à haute tension. Tout à fait étonné , il me dit que non … J’en conclus que c’est certainement moi qui ai de trop grosses cuisses et que parfois ça peut frotter sous les barres en métal de ma selle, et quand je passe sous de très grosses ligne à haute tension , ça décharge!

Après les décharges et la chaleur , j’ai bien mérité un pause fraîcheur à Caderousse.

Après cette halte je traverse champs et vergers, et me mets de nouveau en tête de faire une surprise; cette fois à un ami de mon père que je ne connais pas du tout mais dont papa m’a parlé quelques jours avant… Ils étaient amis au lycée, je retrouve l’adresse dans les pages blanches.


André est vraiment étonné en me voyant, mais ravi de faire ma connaissance et d’avoir des nouvelles de papa!

Il ne me reste ensuite que 10 petits kilomètres pour arriver à Avignon! Et son fameux pont!


Pour ce soir je vais me contenter de photos de loin. Je suis fatiguée, collante de transpirations, et très franchement j’ai très mal aux fesses…. L’arrivée chez Patrick et Hélène sonne comme une délivrance! Hélène est la soeur d’un amie de ma tante, encore une fois le réseautage c’est vraiment super!
J19 Avignon > Port-Saint-Louis, 114kms
Dernier tronçon de la Via Rhôna. Petit déjeuner avec Hélène et Patrick, un couple vraiment très sympathique. Patrick a été dans sa grande jeunesse , un baroudeur incroyable, avec Hélène il se sont connus en Afrique, alors que Patrick faisait de l’humanitaire… Allez y , continuez de me raconter… Vous me faites rêver! L’exemple type qu’on peut très bien voyager et barouder puis réussir à se ranger (tout en voyageant toujours bien sûr) le jour où on a trouvé sa perle rare! Leurs enfants aussi font du vélo, ils avaient déjà traversé le Nord pour rejoindre Avignon en vélo. Patrick de son côté fait du cyclisme en club, et peut facilement faire 80km par jour…

Patrick va me servir de guide ce matin à travers la ville d’Avignon. C’est vraiment sympa car il connaît beaucoup de choses sur l’histoire de sa ville! En avant vers le palais des papes et les remparts de la cité!


Nous passons ensuite sous le pont d’Avignon…. on y danseeuh, on y danseuh…


Il m’accompagne ensuite jusqu’à Aramon soit environ 20 km, la route est agréable. A la sortie d’Avignon, un peu d’ombre mais très vite on se retrouve au milieu des vignes et donc en plein cagnard et le paysage n’est pas exceptionnel.

Je décide donc de sortir de la ViaRhôna pour bifurquer vers la départementale afin de récupérer le village de Tarascon.

Je m’achète de quoi manger et file aussitôt, ils ont dit aux infos qu’un cluster avait été détecté à Tarascon, j’ai pas envie de prendre de risques…
Direction du grand mas de Lansac à la recherche du cousin de papa. Je trouve un point d’ombre pour me restaurer. J’arrive vers 14h au grand mas. Il n’y a personne. Je sonne à la maison de Jean personne ne répond, il est peut-être à la sieste. J’en profite quand même pour acheter 2 bouteilles de pinard c’est quand même du pinard de la famille…

Grand mas de Lansac
Je récupère laborieusement la ville de Arles par la départementale sans ombre, à petite vitesse. mais avec vue sur les champs et vergers.




Je m’arrête en pharmacie et demande conseil pour de la crème solaire, je lui explique ma pathologie et ma sensibilité au soleil; la préparatrice m’accompagne en rayon. Puis elle me lit les marques de pots de crème solaire un à un… Oui alors merci ma grande , mais ça j’aurais pu le faire seule… Je pensais qu’elle s’y connaissait plus que moi; bon bref je repars avec de la crème solaire biafine kids 50+ (qui je m’en rends compte plus tard, ne me protège pas du tout malgré une tartinade 4 fois par jour…)
Les gens roulent comme des malades à pleine vitesse c’est à croire que quand il voit un vélo, ils appuient sur l’accélérateur.
En tout cas cela m’agace, je fais donc la visite de la ville au pas de charge, je vais tout de même admirer les arènes.

En récupérant la ViaRhôna je passe devant le pont de Van Gogh.


C’est parti, je suis le fléchage jusqu’à Port-Saint-Louis, c’est pas difficile c’est toujours tout droit. 40 kilomètres d’autoroute cyclable plein cagnard , avec un paysage identique au milieu des rizières…. Que c’est long!!!!



L’arrivée à Port Saint Louis se fait dans un champ d’éolienne.


Après avoir traversé le village de Port Saint Louis du Rhône. J’atteins une route unique (avec une piste cyclable), « la route du bout du monde ». Il n’a pas d’autres routes à la perpendiculaire sur 5 km. Cette sensation des derniers efforts à faire, même se faisant bouffer par les moustiques, le soleil qui doucement descend, sur ma gauche des flamands roses quand j’arrive enfin devant le panneau kilomètre zéro de la via rhona, très franchement j’ai l’impression d’avoir gagné une compétition! J’ai tout donné! 114km! c’est mon record!




Puis surtout , ma copine Clem qui m’attendait au point d’arrivée m’avait prévenu le paysage est lunaire…. En effet, au bout de cette route, une plage, la plage Napoléon. puis la mer… puis rien d’autre. Il y a quand même plein de vans et de campings car garés à même le sable, c’est vrai que le spot est sûrement unique en France. Juste magnifique!

Clem en attendant Jeannie Longo

Arrivée enfin !
Ce soir on se récompense avec Clem dans un petit resto du village, Daurade/Frites. Et moustiques à volonté!! vive la camargue!


Je passe les 4 jours suivants chez Clem à Marseille. De quoi me reposer (ou pas) avec un grand week end entre copains! Que c’est bon de se retrouver avec sa copine adorée et ma petite filleule chérie .

On a même pris le temps de se faire une petite rando au Tholonet.



C’est ainsi que se termine mon voyage sur la Via Rhône, itinéraire vélo que je recommande grandement pour la beauté de ses paysages et l’abondance de bonne nourriture, notamment de fruits! Quel bonheur durant l’été! J’y étais au mois de Juin alors que l’afflux de touristes n’étaient pas encore arrivé, ce qui je pense m’a rendu le voyage encore plus agréable.
La suite? Un ptit bout de l’eurovélo 8.

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