J’ai parcouru une partie de la vélo maritime dans le cadre de mon tour de France à vélo pendant l’été 2020.
J44 Plaintel > Erquy, 35 kms
Après un petit déj’ de compét’. Amélie met Jeannette, en porte vélo sur sa voiture; nous partons ensemble faire un tour de Saint-Brieuc, une petite visite guidée c’est vraiment top.C’est peu bondé car c’est jour de marché.



Elle me dépose au niveau des grèves de Yffiniac. J’y récupère la vélo maritime qui m’amènera jusqu’à Dunkerque.

Il y a beaucoup de montagnes russes ce matin mais rien de trop méchant! soit elles sont légères soit j’ai fini par prendre l’habitude des côtes.. Je traverse le village de Hillion et non loin le barrage du Pont Rolland.



Me voilà à Pléneuf-Val-André et son joli port, le port de Dahouët. C’est ici que je prends mon déjeuner.


Énorme cote juste avant d’arriver dans le centre de Pléneuf-Val-André, juste après le port, elle est tellement raide que j’ai l’impression qu’elle est verticale, pied à terre indispensable si vous êtes chargés. Heureusement que j’ai pris des forces au déjeuner. J’arrive ensuite à Erquy par le centre-ville puis je longe le port.


Je ne résiste pas à l’envie de m’acheter une marinière après tout c’est local, c’est fabriqué dans le Morbihan. Après quelques gouttes de pluie, j’arrive chez Maryvonne qui va m’héberger ce soir; c’est la maman d’une amie de ma mère, elle a 80 ans. C’est une petite mamie qui vit seule depuis que son mari est décédé en mars dernier, la blessure est encore vivre, elle est encore très sensible sur le sujet. Je la comprend encore mieux quand elle me dit qu’ils ont atteint les 58 ans de mariage. Maryvonne me propose une bonne douche, je ne vais pas dire non! Pas de verrou, et pas de rideau de douche. Je me déshabille, entre dans la douche, apprécie les premières trombes d’eau chaude qui me détendent quasi immédiatement; Maryvonne ouvre la porte de la salle de bain , téléphone à l’oreille et me dit très naturellement comme si je n’étais pas à poil sous la douche « si tu as besoin d’autres serviettes, elles sont là ». ok merci Maryvonne, comme ça au moins on a plus rien à se cacher 😂 J’adore cette spontanéité trés naturel, elle agit comme ma mamie aurait agi , on va pas se formaliser pour un corps nu❤
Nous partons dîner à la crêperie du pêcheur , nous y allons à pied au rythme de Maryvonne. Chacun son apéritif pour elle un americano, pour moi un kir breton. Côté galette elle s’en tient à ses habitudes en prenant une « garenne » soit une galette au chèvre et pour moi une saumon fumé. Maryvonne n’a pas l’habitude de prendre du dessert; elle va faire exception et prendre, comme moi, une beurre sucre, elle ne regrette pas elle la trouve délicieuse.

Elle me confie au cours du dîner qu’elle est ravie de m’avoir avec elle, qu’elle appréhendait un peu certes, mais que finalement elle se sent un peu comme en vacances avec moi. Le compliment me va droit au cœur! Quel bonheur de pouvoir accompagner une petite mamie lors d’une soirée d’été alors qu’elle se sent un peu esseulée, est un souvenir merveilleux que je veux graver en moi pour toujours.
J45 Erquy > Saint Coulomb, 80km
Levée 8h15 avec le réveil. J’ai petit déjeuné avec Maryvonne avant de partir qui me redis encore une fois qu’elle a été ravie de mon passage. Je pense que beaucoup comme beaucoup de grand-mère elle se très seule… En partant , je file tout droit je suis sur plateau en hauteur qui m’offre une vue panoramique sur la ville. Aujourd’hui je vais pédaler sur la côte d’Emeraude.


Je m’extasie à la vue d’une énoooooorme descente, youhou!!! Les pauvres cyclos qui la prennent dans l’autre sens…
Bouge pas cocotte, Tu vas vite le savoir! Arrivée en bas je réalise que c’est un cul de sac! 😲😬C’est pour une remontana d’une lenteur!!!!! je souuuuuffre!!! Je croise deux galériens qui comme moi, sont en peine… On discute une bonne grosse demi-heure, le temps de reprendre nos souffles…
Je retrouve enfin ma route celle-ci m’emmène ENCORE dans un cul-de-sac et me fait passer à travers un bois dans un chemin très accidenté. J’arrive ensuite au niveau d’une plage où il y a beaucoup trop de sable pour pouvoir rouler. De nouveau, pied à terre et pour finir j’arrive dans une marre d’eau impossible de traverser sans mettre Jeannette dans l’eau, j’accroche mes chaussures au cadre et c’est parti pour une traversée de la mer. Décidément ce matin je lui aurais tout fait endurer il aura donc fallu environ 1h15 pour parcourir 7 km record battu!





La suite du programme ? ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe puis ça grimpe toujours plus ?… La vue est belle évidemment ! C’est une chose que j’aurais appris pendant ce voyage « plus tu galères, plus la récompense est belle ! » Au détour d’une rue, je trouve une station météo qui me fait bien rire.

Depuis le cap Frehel, la vue est une vraie carte postale. Je fais encore amis -amis avec d’autres cyclo-voyageurs hallucinés par mon étape du jour… Ils trouvent que ça fait trop loin Erquy Saint-Malo ! on verra ce soir ce qu’en pensent mes guiboles et mon mental…





J’arrive à Matignon, sans avoir eu besoin de me déplacer à Paris! Bon y à beaucoup moins de ministres, de grosses berlines et de dorures aux bâtiments.

On m’a fortement conseillé de passer par la navette plutôt que de prendre le barrage de la Rance à priori extrêmement dangereux pour les vélos. C’est donc ce que je choisis, la navette se prend à Dinard, et pour y arriver je longe la côte et ses jolies maisons bourgeoises.



A l’approche du centre de Dinard, j’enclenche le GPS pour arriver à la cale de la vallée pour 5.90€ l’aller simple, et Hop en un coup de bateau , me voilà à Saint Malo.



A Saint Malo, les souvenirs de l’ex hôtesse Brittany Ferries que j’étais dans ma folle jeunesse remontent à la surface. Je cherche « mon » bateau , LE BRETAGNE, sur lequel j’ai passé ma saison de 2012 et dans lequel j’ai de si bons souvenirs notamment avec Julie, chez qui j’ai dormi à La chapelle Caro quelques jours plus tôt. C’est aussi à cette époque là, que j’ai travaillé avec Annie chez qui je vais dormir ce soir 🥰.



Annie habite à Saint Coulomb, aussi en partant de Saint Malo pour m’y rendre, je décide un peu tardivement de faire un détour par « les rochers sculptés » que j’ai repéré sur google map en cherchant ma route. Rien que le nom m’intrigue et quand je regarde les images, je décide que le détour vaut le coup. Malheureusement j’y arrive à 18h45 et le site est fermé! 😭 Tant pis ce sera pour une autre fois. J’arrive chez Annie et sa petite famille, pile pour l’apéro! Sur ce coup là, le timing est parfait! La veille ils avaient une grosse fête et il leur reste des huîtres pour mon plus grand plaisir! Ce soir j’ai droit à une soirée télé dans le canapé, une petite chose simple qui me fait énormément plaisir!


J46 Saint Coulomb > Isigny le Buat, 88kms
Après un bon petit déjeuner à base de kouigns (pancakes bretons) , une première pour moi et un vrai délice! Je joue un peu à la dînette avec Alicia avant de partir et lui fait tester mon klaxon. ding ding.


J’aurais voulu voir Cancale avant de partir et je me suis complètement plantée de route (une fois n’est pas coutume 🙄). Quand je m’en rends compte je suis déjà à 5 km de là… Je récupère donc la Vélomaritime,tout en longeant la côte et j’aperçois déjà alors que j’en suis à 40 km, le Mont Saint-Michel. De là où je suis , il est minuscule.

Depuis St Benoit des Ondes, je longe un sentier plein de petits cailloux, pas très agréable mais qui m’offre une jolie vue sur les plages et la mer.



Je traverse plusieurs petits villages, Le vivier sur mer, Cherrueix…tous sont absolument charmants, de vraies décors de cartes postales!



J’emprunte un chemin de halage sur plusieurs kilomètres à travers les bois, la route est un peu ennuyeuse mais le bonheur est au bout du chemin.



Il est là, enfin, devant moi, le Mont Saint-Michel. J’étais déjà venu plus jeune, en famille, mais il ne m’avait pas paru si incoryable. Fournir un effort physique pour y arriver lui donne un charme et un magnétisme incroyable! Mais qu’il est beau et majestueux! Et il a la même nationalité que moi! Wahou mon pays est vraiment riche en patrimoine!
Je m’accorde une pause déj non loin de là. C’est amusant de constater que plus on s’éloigne, plus le prix de la moule-frite diminue. J’ai donc gagné 2 euros en 2 km 🙂 Je commence par un kir normand, on reste local!


Sur la route en repartant , je rencontre un papi sur son vélo de course, il fait 70 km chaque jour sur son vélo! il m’accompagne jusqu’au cimetière allemand, triste souvenir de la seconde guerre mondiale. La Normandie m’ouvre les bras, et ses habitantes noires et blanches sont là pour m’encourager!


Aux environs de lieu-dit Le Piquenot à Pontaubault, une montée très raide m’oblige à descendre de Jeannette et à la pousser. Ce type de situation me met les nerfs à rude épreuve mais alors ce qui me met encore plus en boule ce les deux mecs sont en haut de la montée qui me regardent… Limite s’ils ne sortent pas le pop corn et la binouze pour profiter du spectacle de la nana en détresse, au lieu de venir m’aider… Gros vilains!
Ce soir je dors à Isigny le Buat, en warmshower. Mon hôte est un producteur de fromages de chèvre, mais le panneau de direction pour arriver à sa ferme a été modifiée par un petit malin. Conclusion je tourne en rond comme une bourrique pendant 40 min… Me voilà donc chez Pierre, peu causant et n’ a pas faim, il m’offre quand même le souper que je vais donc prendre seule. A 21h je pars me coucher, car apparemment Pierre n’a absolument pas envie de sociabiliser ce soir, j’ai dû mal à comprendre pourquoi il a accepté de m’héberger. Tant pis, y a des jours comme ça…
J47 Isigny le Buat > Vire, 68kms
Avant de me coucher hier soir je me suis dit mon dieu mais qu’est-ce que c’est que ce lit, je vais passer une nuit de merde et pourtant il était tellement défoncé au milieu que j’ai eu l’impression de dormir dans un hamac bien emmitouflée dans mon duvet. 😴😴
Ce matin je me réveille donc seule, Pierre est parti commencer la fabrication de ses fromages. Je prends mon petit-déjeuner puis vais le rejoindre dans la fromagerie. J’en profite pour lui acheter un petit bout de fromage une tomme avec des graines de moutarde et un peu de piment d’Espelette. Vraiment délicieux!

J’attaque donc la journée par une petite descente et une très grosse montée sur 200 m. Au bout d’à peine 50m, je dois mettre pied à terre je pousse la belle Jeannette dès le matin et sur ma gauche quelques vaches… l’une d’entre elles me regarde et je crois lire dans son regard « mais qu’est-ce qu’elle fait celle-là! ça va pas non, de se mettre dans un état pareil de beau matin… »
Je récupère ensuite la Voie Verte du Mortainais au Mont-St-Michel, cette même piste cyclable que j’ai déjà prise hier à l’ombre entre les champs de maïs. La vue est jolie et je m’accorde une halte par Mortain pour voir la petite cascade et la chapelle dans la forêt.




Non loin de Sourdeval, je m’achète un bout de pain afin de me faire un pique-nique avec le fromage de pierre et en profite pour aussi acheter des madeleines Jeannette. Celles-ci sont délicieuses, elles sont aromatisé à la vanille de Tahiti et n’attendais que moi.

En repartant , quelques copines me saluent.



J’atteins le point le plus haut de ma journée à 368 m en la ville de Chaulieu. La montée est difficile car c’est un faux plat très lent très très lent et très long! je me rendrai compte plus tard que ce n’est pas la pire côte du jour! En effet entre la voie verte et le centre ville de Vire… Help! et bien plus redC’est encore plus raide car elle monte sur peu de km , elle est très abrupte! De quoi me donner une bonne suée avant la fin de la journée!🥵🥵🥵
J’arrive chez Sophie et Francis. Elle, très sympathique, prof d’EPS, me réconcilie avec cette matière dès mon arrivée. Elle m’emmène acheter un petit bout d’andouille (oui parce qu’on est quand même à Vire!) et du pâté chez un artisan local. Nous partons ensuite faire un tour de la ville château, porte horloge…



Ce soir je mange avec ce gentil couple qui me soigne aux petits oignons. Apéro, tomates farcies, courgettes farcies, fromage local et bien sûr un petit coup de calva par-dessus tout ça!

J48 Vire > Bayeux, 73kms
Démarrage à 9h30 , j’accroche la lavande offerte par Sophie à ma Jeannette; je m’arrête à la pharmacie pour acheter de l’huile d’arnica pour les cuisses parce qu’avec toutes ces côtes… ça chauffe Marcel!

J’arrive rapidement au Viaduc de la Souleuvre, connu pour ses sports extrêmes. Tyrolienne, Balançoire de l’extrême et bien sûr le saut à l’élastique. J’en vois 4 sauter ce matin. Les courageux! J’ai hésité longtemps et finalement je me suis dégonflée, j’aurais bien eu besoin d’un copain pour me pousser à sauter!

Zéro élan pour repartir et la cote grimpe sur 2 km c’est long c’est très loin et c’est raide! ça donne le ton! Les côtes vont s’enchainer ainsi toute l’après-midi et me casser mentalement et physiquement! Je suis au coeur de ce qu’on appelle la « Suisse Normande« , et bah je comprends mieux! Je m’accorde un pique nique , debout dans un champ (faute de trouver mieux), et à grands coup d’andouille de Vire. Aux grands maux, les grandes andouilles😅
Je vais réussir à me traîner jusqu’à Villers-Bocage. Je m’arrête dans un café en terrasse pour me réhydrater et donner une interview téléphonique à Santé Magazine sur le thème du cancer bien sûr.

C’est à Audrieu que j’abandonne pour me ruer dans le TER qui va m’emmener jusqu’à bayeux 20 km plus loin! ça fait ça en moins dans les cuisses et ça fait du bien au moral!

Arrivée sur place, je trouve la ville jolie, cathédrale, musée de la tapisserie et bien sûr son cimetière britannique.




Ce soir je dors chez Marie, jeune fille de 23 ans bien mature pour son âge. Elle a déjà pas mal baroudée. Vegan et pas de frigo, voilà une expérience que je n’avais jamais testé, bravo à elle! J’ai beaucoup aimé son idée de livre d’or qui consiste pour tout invités chez elle à lui dessiner une girafe.

J49 Bayeux > Hermanville, 56kms
Réveil très matinal par la lumière du jour, il est 7h. Marie est déjà partie car elle travaillait très tôt ce matin; après le petit déjeuner, je finis de visiter Bayeux et notamment la vieille ville que je n’avais pas vu la veille.


Je continue ma vélo maritime en direction des plages du débarquement et donc d’Arromanches-les-Bains, seule et unique côte de la journée, la grande falaise d’Arromanches qui mène au cinéma à 360°.




J’avais envisagé de faire quelques musée, quand je vois la queue qu’il y a devant, ça sera pour un autre jour. Je me contente de regarder les bunkers en bord de mer et autres plaques explicatives. je vais ainsi longé tout le littoral via ses petits villages, ses petits ports de pêche et ses fameuses plages du débarquement telles que Juno Beach ou Sword beach.




Et c’est justement le long d’une plage SWORD Beach, que Maria m’interpelle! Elle me fait de grands signes , elle doit me prendre pour quelqu’un d’autre car je ne connaît pas du tout cette femme! J’arrête ma Jeannette lorsqu’elle crie mon nom! Bah ça alors! Je suis pour tant sûre de ne pas la connaître! Maria, cycliste elle aussi , me confie qu’elle me suit sur ma page facebook! Je suis hallucinée, je ne pensais pas avoir autant de notoriété.
Le courant passe immédiatement avec Maria, sa bonne humeur et son dynamisme sont contagieux! Elle a plus 1000km au compteur de son vélo pour cet été, j’aimerais avoir autant d’énergie à son âge, ça me laisse rêveuse! Nous décidons de continuer la route ensemble jusqu’à Ouistreham.




Là bas, il y a une centre de dépistage COVID mobile, je n’ai encore fait aucun test et comme je dors chez des hôtes différents tous les soirs, je me dit que ce n’est pas une mauvaise idée d’en faire un! Nous échangeons nos coordonnées avec Maria, nos itinéraires des prochains jours sont très similaires.

Nous nous séparons donc ici, et nous promettons d’essayer de nous retrouver plus tard sur la route. Je rebrousse chemin en direction d’Hermanville où les parents de mon ami Xavier vont m’héberger pour la nuit! C’est les grandes vacances et de fait je vais avoir la chance de rencontrer tous ses neveux, je me sens ici comme en famille, chez moi… à tel point que mes instincts de personnes bordéliques reprennent le dessus et que j’égare ici mes clés de cadenas… Jeannette n’est pas verrouillée mais je n’ai plus de quoi la sécuriser.😣

J50 Hermanville > Honfleur, 70kms
Après un bon petit déjeuner avec les sœur de Xavier à grand coup de baguette viennoise et de Nutella et une petite session « tatouage » à la peinture à l’eau, offerte par Armelle 🙂 Me voilà reparti le long des plages du débarquement jusqu’à Ouistreham, les pistes cyclables sont plus praticables qu’en après midi; les touristes sont encore au petit déjeuner 😊.

Je passe par la marina d’Ouistreham et peut admirer le phare puis je traverse le pont Pegasus. Il y a beaucoup de circulation sur ce pont et pas de pistes cyclables, un poil dangereux!


De retour sur la vélo maritime, j’arrive assez rapidement à Cabourg! Bon alors c’est petit hein, mais c’est trop mignon avec son grand hôtel en plein centre-ville. J’avais hâte de la visiter, parce j’associe Cabourg au film La Boom avec Sophie Marceau, à un moment donné sa grand – mère l’emmène en week end à Cabourg, et de fait j’ai toujours rêvé d’aller là bas. Il n’y pas que ce film qui a été tourné là bas , venez voir là. Le style normand est présent à tous les coins de rue, avec de magnifiques demeures à colombages.



Franchement je ne saurais que vivement vous recommandez le département du Calvados , car en plus de bien manger et bien boire (ce qui est primordiale!), mes yeux en prennent plein la vue à chaque petit village traversé Villers sur mer (et son dinosaure), Houlgate ( et sa jolie mairie) ou encore Benerville sur mer.



S’ensuit un bonne côte qui pique bien les cuisses pour arriver à Deauville. J’avais probablement idéalisé cette ville.Je m’attendais à voir beaucoup plus de petites cabanes sur la plage. Là aussi de grands hôtels rien d’étonnant avec le festival du film américain. D’ailleurs le prochain est annoncé pour le mois de septembre si la COVID décide de s’en aller. En attendant il y a beaucoup de cabriolet et de grosses voitures qui font vrombir leur moteur! trop de bling bling, je suis pas du tout à mon aise!




Je vous le donne en mille en repartant, ça grimpe ça grimpe ça n’arrête pas! Arrivée à Trouville ça grimpe encore!!!! Help j’en peux plus!!! Je fais un détour pour aller au centre hospitalier voir si un dentiste est disponible pour soigner le trou dans ma dent (un plombage a sauté). Conclusion il ne faut pas avoir mal au dents au mois d’août, ils sont tous en vacances et pas d’urgence dentaire du côté de Honfleur!😩😲 mais comment font les Normands ! A quelques kilomètres d’arriver à Honfleur je plante un changement de vitesses, le changement de plateau ne passe pas. La chaîne est complètement de travers et bloquée. Je ne peux plus pédaler la chaine est extrêmement tendue! Je m’arrête devant un pavillon, j’essaie de détendre la chaîne mais peine perdue…Le propriétaire de la maison est sorti peu de temps avant avec sa moto je lui ai expliqué que j’avais un problème avec ma chaîne il ne sais pas du tout proposé de m’aider et se tirer avec sa moto. En désespoir de cause , j’appelle Maria , peut-être a t elle des talents de mécaniciennes et pourra me conseiller… Mieux que ça! Elle était en fait, derrière moi, à 2 km! Elle arrive avec le goûter , une belle pastèque! De quoi remonter le moral des troupes!



Je choisis donc de téléphoner à ce fameux magasin de vélo de Redon qui m’avait bien aidé; celui-ci me fait un dépannage en ligne et je réussis à soigner ma Jeannette avec bien sûr l’aide de Maria! En fait il a fallu décrocher la roue du cadre pour avoir du leste dans la chaine et et la replacer. Une fois réparée , je pars essayer Jeannette dans un petit chemin mais je peux quand même entendre Maria s’engueuler avec le propriétaire de la maison qui est revenu avec sa moto et qui lui a dit que laisser les vélos là devant la maison c’était pas correct. Ce qui est pas correct, c’est de voir quelqu’un galérer avec son vélo et de ne pas lui donner un coup de main! Je suis plus que cuite par la chaleur, les grimpettes normandes et ce problème mécanique.
Vélo réparé mais je repars avec un drôle de bruit sur ma roue arrière… J’espère que ça va le faire d’ici demain soir. Nous filons avec Maria à Honfleur et nous offrons un verre en terrasse! On l’a bien mérité!





Elle a réservé dans un camping le long de la Morelle et je dors chez Mickaël ( couchsurfing) qui est serveur dans un restaurant et travaille ce soir, je suis toute seule chez lui. Ca fait du bien d’être seule.
J51 Honfleur > Pont Audemer, 24 kms
Mickael était réveillé avant moi, le temps d’un thé ensemble et il m’aide à atteler Jeannette. Je l’inspecte (Je parle de Jeannette hein 😉) de fond en comble pour voir d’où vient le bruit que j’entendais hier! J’avais mal remis la roue! 😱pfffff quelle nulle en mécanique , j’aurais pu abimer gravement ma Jeannette! Je repars sous la pluie par le marché d’Honfleur. En quittant la ville , j’aperçois au loin le fameux pont de Normandie dont j’entends parler par bon nombre de cyclistes comme très dangereux.



Sur la route , de jolies maisons de types normandes avec le toit en chaumière!! ça donne un charme incroyable aux habitations!
20 km plus loin me voici non loin de Pont Audemer, où je séjourne chez Peggy , la soeur jumelle d’Eva chez qui j’étais fille Au pair en Inde l’an passé. Peggy et Hervé, me garde pour le week end , pour un bon repos mérité! Hervé me fait visiter la jolie petite ville de Pont Audemer et ses petites ruelles.




Le dimanche , ils m’emmènent à Deauville pour le marché. Alors sachez le , le marché de Deauville un dimanche d’été, c’est la galère pour se garer! Nous avons finalement réussi et avons pu déguster un délicieux plateau de fruits de mer!



Le Dimanche soir, ils m’emmènent directement chez mes prochains hôtes (Lucie et Quentin, des amis d’amis) afin d’éviter la traversée du pont de Normandie et la grosse côte pour sortir du centre ville. Il y a quelques cyclistes sur le pont qui pour éviter le danger roulent sur le trottoir réservé aux piétons ( et désert ce dimanche) .





J53 Le Havre > Ocqueville, 90kms
J’ai très bien dormi, réveillée par la lumière naturelle du soleil car j’avais laissé exprés la fenêtre entrouverte. Ce matin, après un bon petit déjeuner en compagnie de Lucie, je quitte leur jolie maison et reprend la route.


Très contente de remonter sur Jeannette après 24 heures sans avoir pédaler, elle m’avait manqué! En route pour les falaises d’Etretat! Arrivée sur place, beaucoup de circulation, ça me fait un peu penser à la ville de Sète, il y a très peu de piste cyclable et je suis obligée de mettre le pied à terre pour accompagner Jeannette.



Me voilà sur la fameuse plage de galets d’Etretat d’où je peux voir le trou de l’homme, interdit aux piétons ( pour risque d’éboulement). Nous sommes officiellement en HAUTE-Normandie et je m’attends à ce que ça monte, surtout parce que certains panneaux me l’indique! Finalement les montées ne sont pas si difficiles. J’ai eu de l’entrainement sur les jours précédents…



J’ai cherché tout du long de la route un coin d’ombre pour me restaurer mais peine perdue… Des champs , des champs , des champs. Finalement j’irais manger à Fécamp et à l’entrée de la ville, les passages à vélo ne sont pas dut out aménagés, il y a des barrières partout je suis obligé de décharger pour passer mon vélo c’est vraiment n’importe quoi !😤😤C’est pourtant la route officiel de la vélo maritime.




Je déjeune donc le long de l’eau sur une plage de galets mon taboulé mes carottes rapées quelques biscuit, me voilà refaite! Un ptit texto à Maria pour s’accorder sur nos plans hébergements du jour , et un pour Christophe (mon pote qui était venue avec moi sur le canal des deux mers) qui doit me rejoindre sur la route pour quelques jours. Le paysage a déjà changé par rapport à la Basse-Normandie, les maisons commencent à avoir les petites briques rouges du Nord. Les villages se trouvent au niveau 0 quand on rentre dans un village, y a une super descente mais il faut absolument remonter pour partir.
Christophe me rejoint aux alentours de Valmont sur la véloroute du Lin. Cet itinéraire me fait passer dans les terres et m’évite les côtes qui longent la mer. On s’accorde une pause binouse à Cany-Barville.




Ce soir , c’est warmshower chez Jean Christophe, qui rentre tout juste de vacances. J’avais donné son numéro à Maria, qui l’a contacté. Pensant que c’était moi qui lui avait envoyé un message il a dit oui.Et plus tard c’est Myriam une autre warmshower qui l a contacté, il a pensé que Myriam était Maria… et il a redit oui. Bref il pensait recevoir 2 personnes et se retrouvent avec 7 warmshowers 🤣😂 Oui parce que Myriam est hollandaise et voyage avec une amie et chacune avec leur petite fille et sont arrivées ultra chargées, je suis restée bouche bée.

Ce soir une grande tablée comme je les aime! Avec les courgettes du jardin qui ont bien donné pendant les vacances de nos hôtes et au dessert compote de pommes du jardin.
J54 Ocqueville > Mers les Bains, 89kms
Petit déjeuner collectif chez Anne-Cécile et Christophe à grands coups de riz au lait, nous sommes ravis de cette soirée partagée avec d’autres warmshowers.


Nous partons sur les coups de 9h, accompagnés de Maria qui vient . Nos route se séparent au château de Mesnil Geoffroy, Christophe prenons la route vers Dieppe et la côte, Maria part en direction d’Amiens, plus dans les terres.


Nous faisons ensuite halte à Veules les roses, surtout parce qu’on nous en a vanté le charme et parce qu’il a été plus beau villages de France. En effet, il mérite son titre, il paraît que Victor Hugo il y avait ses habitudes ce que je retiens c’est surtout la grosse côte pour repartir du village. Heureusement que Christophe est là pour pousser Jeannette qui est extrêmement lourde.



Nous continuons à travers les petits villages et les champs . Nous récupérons la côte par la ville de Pourville une énorme descente nous mène à celle-ci point la vie est vraiment très jolie une très jolie petite plage et il y a même un bar à huîtres à la sortie de la ville. Et comme le veux la tradition aprés une belle descente voici une énorme côte, qui va nous offrir une vue plongeante et panoramique sur la ville.




Nous arrivons à Dieppe pour le déjeuner et nous ravitaillons dans le centre.



Nous pique niquons sur la plage de galet, où Christophe s’accorde en guise de digestion une petite baignade. Sans moi, car sous mon cuissard pas de sous vêtements pour éviter les frottements désagréables. La baignade nudiste n’est pas pour aujourd’hui.


Nous repartons vers 15h, après l’achat de glaces et d’un petit moulin à vent pour Jeannette. En route vers le Tréport, toujours plus de côtes, très raides! ça me fatigue et ça me tue la tête. Je rumine! Je dois donc très vite enclencher le mode mental et arrêter de réfléchir! Il est 16h Les Grosses Têtes sont là pour nous aider! Je pensais le Tréport joli mais pas tant.



La ville de Mers les bain, WOW 😍😍😍. Les petites maisons de bord de mer sont vraiment trop jolies et toutes colorées. C’est la récompense d’une dure journée, c’est vraiment inattendue et trés beau.




Pour arriver à notre camping, un dernier effort, une côte et pas des moindres. Il me semble que c’est la pire de la journée, un kilomètre de côtes non stop. Nous partageons la douleur , avec une famille qui rentre de la plage et sans assistance électrique, ils nous confient faire cela tous les jours 😯. Arrivés au camping, la réception est fermée il est 19h… J’arrive pas trop à comprendre ça, en pleine saison. Nous trouvons les propriétaires au snack. 25 € la nuit pour 2 sans électricité, un peu cher à mon goût…
Nous montons la tente sous des bourrasques de vent, une tempête s’annonce, le ciel se noircit. Nous dînons au snack, des Pizzas, nous sommes contents d’être à l’abris car dehors des trombes d’eau s’abattent sur le camping, accompagnés d’orages.
J55 Mers les Bains > Abbeville, 65kms
Nous plions bagages à 7h30 au plus vite pour partir à la fraîche, direction Cayeux-sur-Mer, dans l’espoir de prendre un petit déjeuner complet en terrasse.

Nous arrivons un peu déçus car pas de petit déj’ complet juste des boissons chaudes. Christophe a le beau geste et nous achète des pains au chocolat et beignet à la boulangerie du coin. Nous sympathisons avec une petite dame bien sympas, qui nous invite à venir voir sa cabane sur le front de mer et nous donne moultes conseils pour le reste de la journée.

En revanche la gérante du café n’est pas aussi sympas que ses clients, je demande un verre d’eau elle nous le sert dans un verre à shooter. Et lorsque nous lui demandons de remplir nos gourdes ,elle nous dit d’aller à la chapelle aux marins, je pensais qu’elle blaguait mais « non , non c’est pas une blague , je ne remplis pas les gourdes! » 😯😑


Les cabines de plage au bord de mer sont trop jolies, elles me font penser à celles de Melbourne .La cliente du café a la cabine intitulé « rosé pamplemousse » à ne pas confondre avec la Villa pamplemousse des Balkany🤣. Elle nous explique que les galets de Cayeux sont de renommés mondial, ils sont exportés partout dans le monde pour leur qualité pour la construction et aussi pour le maquillage.

Nous nous arrêtons au Hourdel, malheureusement la marée est basse et nous n’apercevons pas les phoques qui sont très très loin il faut des jumelles. Les autres touristes eux, se sont munis de jumelles.


La piste cyclable qui mène à Saint-Valery-sur-Somme est parfaitement aménagée; le long de la départementale mais bien séparés des voitures.
Village élu « les plus beaux détours de France », en effet la cité médiévale aux petites ruelles est charmant et coup de chance c’est jour de marché. Depuis le marché de l’autre côté de la baie, on peut apercevoir les moutons qui broutent dans le pré salé.



Christophe en profite pour acheter du saucisson et il a bien fait car il y a pénurie de sandwichs dans toutes les boulangeries de la ville. Christophe opte pour la ficelle picarde (crêpe jambon fromage) . et moi mon traditionnel pain sardines. J’achète quand même un gâteau battu c’est une brioche picarde.

Depuis le début de journée je rabats les oreilles de Christophe en lui disant que je veux me baigner mais malheureusement à Saint-Valéry sur sommes il y a pas de plage où se baigner. Il y a bien de l’eau mais au bout de la ville et la baignade est interdite…


Oulalala elle est fraîche au départ et finalement très bonne et revigorante un vrai bonheur. On peut le dire, on s est baigné dans la baie de Somme!
️Nous approchons du Nord car je commence à avoir de plus en plus régulièrement des friterie en bord de route.
Nous nous arrêtons à 7 km d’Abbeville, au snack des pêcheurs pour une glace et une boisson fraîche car il fait vraiment très chaud.


Nous reprenons la route vers 17h et arrivons une demi-heure après chez Maurice et Brigitte deux véritables fous du guidons qui se sont rencontrés 35 ans auparavant grâce à la fédération française des cyclo voyageurs dont ils faisaient tous les 2 partis! Trop romantique!!🥰🥰 Pour le dîner , Brigitte nous a fait un gaspacho à la courgette à tomber par terre!
J56 Abbeville > Berck, 75kms
Départ ce matin après un petit déjeuner de compétition offert par Maurice et Brigitte: Gâteau battu, pain frais, fromage , confiture et beurre de cacahuète, un vrai régal!


Nous faisons un tour rapide de la ville ( cf eglise d’Abbeville) avec Christophe puis nous séparons au niveau du canal de la Somme. Chacun part de son côté, lui vers Amiens et moi je retourne vers Saint-Valéry afin de remonter vers le Noooord. Le temps se couvre peu à peu, je traverse le village de Noyel puis de Morlay.


Je m’arrête pour voir passer le petit train à vapeur de la Somme train qui fonctionne au charbon ou au diesel regarder dans le même état qu’en 1920 c’est vraiment rigolo et c’est là que Maurice est bénévole.



Il commence à pleuvoir de plus en plus et j’arrive enfin au Crotoy. La pluie va durer entre midi et 14h quasiment en non-stop je pense que j’ai dû prendre sur la tête entre 7 et 8 mm de pluie je suis complètement trempée et je flotte dans mes chaussures **splotch, splotch**




Je passe doucement dans le département du pas de calais ça y est je suis officiellement dans le Nord et me voilà à Berck! J’arrive pile pour voir les phoques qui se dorent la pillule sur le banc de sable. J’en profite aussi pour tremper mais pas pattes dans l’eau glacial au début; puis finalement on s’y fait vite.




Je file chez Gilles qui va me loger ce soir, j’aperçois déjà le diner, des lasagnes😍 , au dessert du riz au lait, je suis vraiment chanceuse avec mes hôtes qui sont aussi gourmets que moi!
J57 Berck > Wimereux, 67kms
Petit-déj de champion chez Gilles, confiture maison, pain maison! Cet homme a tout pour lui! Mais je vous arrête, il est déjà pris! Je me réapprovisionne à la pharmacie, les sacoches chargées pour 1 mois de tamoxifène!


Un petit tour de Berck sur le remblai et dans le centre-ville,



En quittant la ville, impossible de récupérer la vélo maritime, je ne trouve aucun panneau qui l’indique, pas le choix je sors mon portable. Je partage la piste cyclable le long d’une départementale c’est vraiment pénible. Il ne pleut pas encore, il fait gris et il y a même une petite brise légèrement agréable. J’arrive au Touquet avec un gros panneau qui dit que soit disant que c’est la plus belle plage de France, effectivement les plages sont grandes et avec du sable fin.





La ville bénéficie de jolies maisons et des jolies architecture notamment la mairie, on se croirait dans le château d’Harry Potter. A l’office de tourisme, j’ai expliqué que le balisage n’était pas du tout bien fait depuis Berck, il n’y a absolument aucun panneau! On m’a répondu « oui en effet il n’y a pas beaucoup de pistes cyclables dans la région » –« non mais c’est pas une question de piste cyclable c’est une question de balisage » Bref la ptite dame ne comprend rien de ce que je lui dis, j’ai fini par lâcher l’affaire.
Parlons quand même de la maison des Macron, parce que je ne m’attendais pas du tout à ça! En arrivant devant « Quoi!!! C’est ça la maison de Brigitte…. au dessus d’une agence immobilière!! Mais c’est nul! 🤣 Je veux dire par là qu’il y a tellement mieux sur Le Touquet et dans leur moyen… Pour sa défense c’est un héritage et elle n’a donc pas choisi cette maison.

A nouveau, un problème de chaîne juste avant Boulogne sur mer cette fois-ci je suis toute seule mais j’arrive quand même difficilement enlever la roue de Jeannette puis j’arrive à Boulogne par une belle descente.


Boulogne sur Mer, Je n’avais pas vraiment entendu parlé de cette ville qui pourtant gagné à être. Sa vieille ville est si joli et le saviez vous? il y a une basilique!





Le centre ville plus récent offrent des terrasses prisées malgré le Covid.


Depuis le début de la journée, je me sens véritablement dans le Nord, les friteries sont presque aussi nombreuses que les boulangeries, et j’en ai vu de toutes sortes tout au long du parcours.



Quelques kilomètres plus loin ,me voilà à ma destination finale, Wimereux chez la belle Ingrid et sa famille. Ingrid a pris contact via les réseaux sociaux, elle a eu écho de mon histoire via le magazine Rose up disponible dans les centres cancérologiques. Ingrid est encore en phase de chimio lorsque je la rencontre.



J58 Wimereux Dunkerque, 99kms
Ravie d avoir rencontré Ingrid, une belle combattante ! Lumineuse, sa bonne humeur est contagieuse!Je repars avec toute cette belle énergie qu’Ingrid a partagé avec moi et c’est parti pour 10 km sur quelques côtes, du faux plat et à travers la campagne.

Au départ de Wimereux, je me fais littéralement engueuler, par un vieux qui respire l’air frais sur le remblais, parce que je ne porte pas mon masque sur mon vélo 😮 …. Encore heureux que je porte pas mon masque sur mon vélo sinon je m’étoufferais dans les côtes! Ce virus a le don de rendre les gens agressifs! Bref quelques kilomètres plus loin urgence sanitaire, je m arrête a Audinghen, au bar du coin , 2.50euros le diabolo menthe!😱 ça doit être de l’eau de luxe mais c’est le prix à payer pour aller aux toilettes. La gérante a un faux air de Chantal Ladessou, ça me fait rire et ça me fait oublier le prix de la consommation.
Je passe par une ville au nom trés drôle et qui fait partie de « Oye Plage ». Devinez ce qu’on y trouve? Des oies!🤣


Je file vers cap Gris-Nez on est censé avoir une vue super dégagée vers les côtes britanniques mais on ne voit rien ce matin à cause de la brume. Ceci dit la vue que j’ai au plus proche de moi, me plaît!



Je repars donc illico vers Cap Blanc Nez et alors la méga côte aussi raide que dans les falaises de Dieppe! Comme chaque fois que l’effort est intense, le paysage est extraordinaire!

C’est super rapide pied à terre obligatoire.
J’arrive enfin à Calais! C’est l’heure du déjeuner! Ouaiiiiis! Je prends une frites et un hamburger dans une friterie. Ingrid m’en avait recommandé une mais elle ne prend pas la carte! (ils vivent dans quel siècle?!) du coup je me rabats sur celle d’à côté, et, oh malheur! c’est pas bon😭 je ne finis même pas mes frites j’ai peur d’être malade. Côté population, je risque d’être cliché (et méchante😶) j’ai l’impression d’être dans un remake des tuches…



J’ai pris mon déjeuner face au dragon de Calais ( conçu par les machine de l’île de Nantes), il était en pleine sieste.


Allez un petit (gros) effort il reste encore 40 km avant Dunkerque! La journée est interminable!!! ça fait un bon 3 à 4 h de pédalage encore! Alors forcément l’arrivée à ma dernière étape sonne comme une libération! Et la ville de Dunkerque est très jolie! Je ne m’attendais pas à ça car je n’en avais jamais vu d’images (sauf les traditionnels beuveries de mardi gras) et je pensais que la ville ressemblait plus à Calais. Autant que je suis donc agréablement surprise.




Ce soir je loge chez un ami de licence que je n’ai pas revu depuis 10 ans! Pour fêter ça nous partons avec sa fiancée dîner à Malo les bains, fameuse station balnéaire proche de de Dunkerque. Je mange local, une carbonade.




C’est ainsi que se se termine mon aventure sur la vélo maritime. Je suis arrivée au point d’arrivée mais suis déçue de ne pas y trouver, comme sur la Loire à vélo, un panneau indiquant le début et la fin de la vélo route.
BONUS BELGE ET LILLOIS
J60 Dunkerque > Bruges, 58kms
Sympas, Sam est parti chercher le petit déjeuner à la boulangerie, des pains au chocolat! Sur la route je me suis acheté « un doigt de Jean Bart », crème au café enrobé D un chocolat craquant. Délicieux et spécialité d’ici!



Je pars en longeant le remblai de Malo les bains, cette station balnéaire est un vrai coup de coeur. Je récupère ensuite la voie verte qui traverse zuydcoote et Bray dunes. Mais pas grand intérêt bien que bien aménagé.


J’arrive ensuite à la première ville belge, De Panne. On m’avait prévenu que les stations balnéaires étaient moches… Grosse barre d’immeuble tout du long de la station balnéaire, on se croirait à la Grande Motte. Pour me faire gagner du temps et pouvoir visiter la ville de Bruges, je choisis de remonter les prochains kilomètres par le tram. Pour 4.50 euros avec le vélo et il remonte toute la côte belge ! Extra!
Dans le tram, le wagon vélo comporte 3 énormes marches… Belle aberration quand on sait que c’est le wagon réservé aux vélos🙄.Un homme entre sans masque, les mots dépassent ma pensée… et je dis tout fort »tiens, il entre sans masque lui… » il se retourne, me regarde de travers et enlève son t-shirt pour se faire un masque… Bonjour le gogole !


Arrivé à Blankenberge, je récupère de suite la voie cyclable pour aller jusqu’à Bruges c’est parfaitement indiqué, c’est tout plat et ça une départementale.

J’arrive à Bruges sous un ciel menaçant, je commence à longer les canaux de la ville, j’avais déjà de bons échos sur cette ville mais ça se confirme sous mes yeux , c’est très joli. Je me rends jusqu’à la gare pour rejoindre Patrick (mon hôte du jour) et Nathalie (son amoureuse).
Nous partons tous ensemble faire un petit tour de la ville mais la pluie commence doucement à tomber puis de plus en plus fort.




Nathalie connait tous les recoins de la ville et Patrick tous les détails historiques, je ne manque rien de la visite! Nous buvons ensemble un café et en repartant je glisse et m’écrase comme une crêpe sur le trottoir tant les pavés de la ville sont glissants. Deuxième chute de mon voyage cet été.






En repartant pour me réconforter je m’achète des chocolats, j’en prends une variété pour 10 €, un peu cher mais ils sont vraiment délicieux, il faut le reconnaître. Nous rentrons ensuite chez Patrick à 6 km au sud de Bruges. Ce soir, il me cuisine des chicons au jambon avec une béchamel délicieuse et pour le dessert une tisane artisanale! Ma chambre se trouve dans sa petite caravane qu’il depuis 20 ans , c’est ma première nuit en caravane!!! Je suis toute excitée!

J60 Bruges Gand, 52kms
Quand je reprends mon vélo ce matin , je me rends compte que Patrick y a accroché un petit souvenir🥰. En route vers la boulangerie Chantilly dans l’espoir de trouver enfin mon nœud de Bruges (dont Patrick et Nathalie n’ont jamais entendu parlé) . Arrivée là-bas, elles non plus n’ont jamais entendu parler de ça! Pour me consoler j’ai quand même acheté un petit paquet de gaufrette, on est quand même en Belgique! Sur la route , je mange le chocolat à l’effigie de Trump et me fait un malin plaisir à lui manger la tête.





En route vers Gand, en suivant un canal très plat et peu amusant. J’y trouve quand même de petites « aires de repos » avec des distributeurs Je suis vraiment surprise par le nombre de vélo qu’il y a sur la route en Belgique on se croirait presque en Hollande! c’est hallucinant de tout mon été je crois que j’ai jamais croisé autant de vélo qu’ici. Ceci tout est absolument bien aménagé pour le vélo, jeu signalétique, piste cyclable et j’ai quand même l’impression qu’une majorité respecte le code de la route!
J’arrive à Gand sous un gros orage je me prends une sacrée averse sur la tronche. J’arrive chez Toby est en plein télétravail. Je me change et pars visiter la ville. Que c’est beau ici! La cathédralehéberge l’agneau mystique . L’architecture est typique de Belgique, on se croirait un peu à Bruxelles et aussi à Amsterdam.





j’ai mangé une gaufre je l’ai bien mérité depuis le temps que je l’attendais ! Pour le dîner, Toby m’avait fait un plat de patate douce épinard feta et Grenade, trop bon!




J61 Gand > Marcq en Baroeul, 90kms
Petit-déjeuner à base de granola sur le balcon avec vue panoramique sur la ville. Encore! que se passe-t-il les belges sont ils des accros au granola?Tant mieux pour moi! Toby m’accompagne sur les 7 premiers kilomètres afin de me mettre sur la bonne voie !c’est sympa de sa part après il part travailler.



Comme hier la véloroute est peu intéressante et longe des sites industriels.


je longe le canal ainsi jusqu’à Courtrai puis jusqu’à la frontière française il n’y a franchement aucun attrait touristique à voir quand j’arriverai dans la ville de Courtrai qui est tout à fait charmante.




Pour m’accompagner ce matin s un vent de Sud-Ouest ,et de face donc. ça faisait longtemps! La vélo route zigzag entre zone industrielle et voie de chemin de fer. La Belgique est vraiment très bien équipée et aménagé pour les vélos, c’est une certitude cependant forcée de constater qu’à priori le casque n’est pas du tout obligatoire sur la tête.
Après une petite escale à Roubaix, me voilà arrivée chez Vincent et sa famille , un amie de ma sœur.


Après un court séjour chez Vincent, je passa le reste de mon séjour Lillois chez ma cousine Anne-Charlotte.

Ce n’était pas ma première fois dans cette ville mais c’est toujours un plaisir tant pour son architecture que sa gastronomie. Alors comme toujours un tour sur la Grand place, s’impose.



Je n’avais encore jamais goûté à la fricadelle accompagné de frites alors nous avons remédié à cela chez friterie Meunier. J’ai également savouré une bonne gaufre de Lille chez Meert.



Enfin j’ai goûte aux merveilleux de Lille… Hummm trop bon!





Pour la suite du voyage, Jeannette et moi descendons en flixbus à Paris car ils ont des rack à vélo! Pas cher et pratique! Pour le voyage , les pneus des vélos sont dégonflés afin d’éviter un éventuel éclatement qui pourrait être lié à la chaleur des gaz d’échappement du bus. De Paris , je rentrerais chez moi , à Nantes.

Avant de repartir, un journaliste de la voix du Nord m’interviewe sur mon voyage. Il sera publié quelques jours plus tard 😊. L’aventure se poursuit à Paris.

https://www.lavoixdunord.fr/854967/article/2020-08-23/le-tour-de-france-velo-d-alexandra-apres-son-cancer-du-sein-fait-etape-lille

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